Qu’est-ce qui a motivé l’affaire Pegasus ?

Qu’est-ce qui a motivé l’affaire Pegasus ?

L’affaire Pegasus a défrayé les chroniques ces dernières années. Retour sur les motivations qui se sont cachées derrière la plus importante affaire de cyberespionnage.

Une volonté de surveiller les mouvements politiques

Les pays à travers le monde cherchent constamment à augmenter leur contrôle et leur pouvoir sur leurs citoyens. Les gouvernements profitent de l’évolution des outils technologiques modernes pour surveiller leurs mouvements politiques. Leur objectif est de récolter des informations sans être découverts de manière significative. Si la politique vous passionne, faites un tour sur https://francediplomatie.fr pour découvrir des actualités intéressantes sur le sujet.

Plusieurs gouvernements à travers le monde se sont procuré Pegasus. Ils utilisaient ce logiciel de surveillance pour contrôler étroitement tous les aspects de la vie des militants politiques et recueillir des informations sensibles. Théoriquement, cette forme moderne de surveillance peut aider les autorités à garantir le respect de l’ordre public et d’empêcher une variété d’actes illicites et criminels. En pratique, elle offre au pouvoir exécutif un outil puissant pour contenir les aspirations personnelles et contraindre la dissolution d’une mobilisation populaire.

Pegasus, pour lutter contre la dissidence

Plusieurs nations sont confrontées aux éventuelles attaques terroristes d’extrémistes en tout genre. Pegasus est un outil pratique pour suivre et traquer ses personnes dissidentes. Grâce à cet outil, on peut réunir des informations utiles pour repérer les volontés d’opérer d’actions dangereuses. Les dénonciateurs de Pegasus affirment que plusieurs nations utilisaient plutôt Pegasus pour museler les individus qui expriment leur désaccord avec le système. Cette forme de surveillance permet aux dirigeants d’avoir une meilleure maîtrise des évènements.

La cybersurveillance, où est la limite ?

Pegasus a été développé à des fins d’aide. La technologie est utilisée pour identifier efficacement et suivre les activités susceptibles de nuire à la sûreté des citoyens. Les outils tels que Pegasus offre aux autorités la possibilité de collecter des preuves pour réprimer les dissidents. À plus grande échelle, les informations contribuent à la protection de la nation contre les groupes armés.

La justification principale de la technologie Pegasus est de fournir une meilleure prise en charge confidentielle dans des régions à haut risque. Pegasus comporte un potentiel considérable pour fournir de la sécurité aux endroits vulnérables aux attaques terroristes. Toutefois, dans la pratique, son utilisation fait l’objet de nombreuses dérives.

Son utilisation prend parfois une forme abusive et maquillée de contrôle de l’activisme civique. La collecte de données individuelles de personnes à leur insu est aussi un acte répréhensible, surtout en matière de liberté d’expression. Il va sans dire que la puissance de Pegasus représente une menace non négligeable contre les droits humains. Son utilisation devrait être strictement surveillée pour éviter toute utilisation délictueuse.

Cependant, jusqu’ici, aucune mesure n’est prise pour réglementer le secteur de production et d’utilisation de ce type de logiciel. Notons que Pegasus n’est pas le seul logiciel de ce genre présent sur le marché. Sans aucune réglementation, des sociétés mafieuses utiliseront ce logiciel d’espionnage, avec tous les risques que cela représente.

Pour éviter les abus et un autre scandale de la même ampleur que l’affaire Pegasus, la réglementation doit changer. L’arrangement de Wassenaar qui contrôle les exportations de biens et technologies à double usage ne suffit plus. D’ailleurs, cet arrangement n’a été signé que par 40 pays à travers le monde.