Qu’est-ce que la rémission de cancer ?

Qu’est-ce que la rémission de cancer ?

Sous toutes ses formes, le cancer est à l’évidence l’une des maladies les plus redoutées au monde. S’il n’existe pas encore de vaccin a proprement parlé pour tous les types de cancer, on constate heureusement que près de 60 % des cancers se guérissent de nos jours.

Justement, l’expression « rémission de cancer » s’entend de plus en plus à cet effet. Est-ce une autre manière de désigner la guérison du cancer ? De quoi s’agit-il concrètement ? On vous dit tout dans cet article.

Que faut-il entendre par « rémission de cancer » ?

Pour comprendre ce qu’est une rémission de cancer, il faut à l’évidence comprendre en amont ce qu’est une rémission de façon générale en cancérologie. Par définition, une rémission désigne la diminution ou la disparition des signes d’une maladie. On parle généralement de rémission lorsque la pathologie connaît une régression significative accompagnée d’une amélioration (temporaire) de l’état du patient.

Un patient déclaré en état de rémission de cancer est donc un patient chez qui la tumeur a considérablement diminué ou disparu. Dans cet état, les signes et symptômes de la maladie disparaissent également (ou diminuent de façon significative). Chez un patient atteint du cancer de poumon par exemple, on notera une sérieuse diminution (ou disparition) des troubles respiratoires, des toux intempestives, des douleurs osseuses, etc.

Toutefois, la rémission n’est absolument pas un synonyme parfait du terme « guérison de cancer ».

La rémission du cancer est-elle synonyme de guérison ?

La rémission de cancer est déclarée par le médecin traitant quand le nombre de cellules cancéreuses diminue jusqu’à devenir indétectables aux examens (IRM, scanners, TEP-scanners, etc.). Cela ne veut toutefois pas dire que les cellules ont toutes été éliminées.

Il peut arriver que certaines cellules malignes aient survécu au traitement, mais soient désormais trop petites pour être détectées par tout examen. La possibilité existe donc qu’elles se multiplient à nouveau, causant tôt ou tard une récidive de la maladie.

Même si elle constitue une grande étape (généralement concluante) dans l’élimination totale du cancer, la rémission de cancer n’est donc pas d’office synonyme de guérison du cancer. D’ailleurs, les traitements ne s’arrêtent pas totalement pour un patient en état de rémission de cancer.

Quel est le suivi nécessaire pour un patient en état de rémission de cancer ?

Cela est parfois difficile à admettre, mais le patient est toujours étroitement surveillé durant sa rémission afin de détecter rapidement le moindre signe de reprise de la maladie. Le patient est donc quotidiennement suivi par une équipe de médecins spécialistes. Il sera entre autres soumis à des prises de sang, des scanners ou des IRM. Dans certains cas, le patient doit même continuer à prendre certains traitements (parfois juste à titre préventif).

Le suivi n’est pas que médical pour un patient en état de rémission de cancer. Il doit également être psychologique. La marche pour atteindre la rémission est déjà souvent bien longue et il est assez difficile pour un patient d’encaisser le fait qu’il doit encore patienter un bon moment pour savoir si la maladie a totalement disparu. C’est donc une période fragile où le patient doit être accompagné de thérapeutes, de psychologues et surtout de ses proches

De la rémission complète à la guérison : comment ça se passe ?

La rémission est complète lorsque toutes les cellules ont vraiment été éliminées. À la fin de la phase de rémission, le patient est déclaré en rémission totale par son médecin traitant. Mais même là, la guérison n’est pas encore totalement déclarée.

Il faut attendre un temps d’observation qui dure généralement 5 ans pour pouvoir déclarer la guérison du patient. Si aucune récidive ne se manifeste pendant ce temps d’observation, on peut considérer que la guérison est définitive.

Bien que les récidives (s’il doit y en avoir) interviennent souvent dans les premières années, il n’est toutefois pas impossible qu’une récidive survienne après 5 ans. Le temps d’observation varie donc un peu en fonction de chaque cas.